Nidwald privilégie le français dès l’école primaire et propose une réduction de l’anglais

Contexte et orientation pédagogique à Nidwald
Le canton de Nidwald privilégie l’enseignement du français à l’école primaire, contrairement à des motions adoptées par les parlements de Zurich, Saint-Gall et des Rhodes-Extérieures d’Appenzell qui réclament le renvoi du français au niveau secondaire. Dans ce petit canton de Suisse centrale, le français est enseigné à partir de la cinquième année depuis près d’un demi-siècle, selon une pratique partagée par la majorité des cantons alémaniques.
Inquiétudes sur le niveau de maîtrise du français
Les résultats en français seraient clairement moins bons que ceux en anglais dès la troisième année de primaire, estime le ministre de l’éducation Res Schmid (UDC) cité dans le communiqué du gouvernement. De manière générale, une part importante des élèves n’atteint pas les objectifs de base dans les langues.
Réduction de l’anglais au profit du français
En réponse à une intervention parlementaire sur la place du français dans l’enseignement primaire, le gouvernement nidwaldien juge que deux langues étrangères au primaire constituent une surcharge. Il privilégie une réduction de l’enseignement de l’anglais tout en maintenant le français.
Plus de temps pour une langue plus exigeante
Le français est perçu comme plus complexe, surtout au début, et nécessite un soutien didactique accru. En diminuant l’enseignement de l’anglais, il serait possible de consacrer davantage de temps à l’apprentissage du français.
Une exposition rapide à l’anglais et ses effets
Les adolescents se familiarisent rapidement avec l’anglais via les réseaux sociaux et les voyages, ce qui se reflète dans les résultats des tests, selon le conseiller d’État.
Une approche coordonnée plutôt qu’une démarche isolée
Pour le moment, le gouvernement n’envisage pas de mesures unilatérales, en raison du débat national et de la nécessité de trouver une solution harmonisée en Suisse alémanique. L’objectif est plutôt d’aboutir à une solution pour la Suisse centrale, sans céder à des compromis qui manqueraient de fondement.
Le canton dispose toutefois d’une certaine marge de manœuvre en matière d’enseignement des langues: Nidwald n’a pas adhéré au concordat HarmoS, qui prévoit l’enseignement du français et de l’anglais à l’école primaire. Une approche isolée ne serait envisagée que si les autorités jugent qu’elle apporte des avantages évidents pour la formation post‑obligatoire des élèves.