Mobilisation agricole contre l’accord Mercosur : deuxième journée d’action en France

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Contexte et objectifs de la mobilisation

La seconde journée d’action est organisée par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, après une journée de protestation jeudi visant l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur et appelant l’État français à clarifier sa position.

Selon Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, l’objectif est de capter l’attention du chef de l’État. « De nombreuses questions se posent sur l’arrivée de produits sur nos marchés qui ne respectent pas nos normes de production », a-t-il ajouté. « Le chef de l’État doit réagir. Le Premier ministre doit nous recevoir d’urgence. »

Déroulement et actions sur le territoire

À Versailles, une banderole tenue sur des tracteurs proclamait : « La révolte paysanne reprend à Versailles ». Le dispositif a inclus un feu de camp et la distribution de café et de viennoiseries, tandis que certains manifestants ont dégagé des fumigènes verts.

Des actions similaires étaient prévues dans d’autres départements au cours de la journée, dans un contexte où vendanges et récoltes sollicitent fortement le secteur agricole. En Aube, à Torvilliers, l’initiative s’est déroulée dans le calme; dans l’Hérault, dès 6h30, des banderoles ont été installées sur les murs et la grille de la sous-préfecture de Lodève.

« On continue à rester motivés et on reviendra s’il le faut cet hiver, lorsque les conditions dans nos champs seront peut-être plus faciles », a déclaré Arnaud Rousseau.

Les autorités estiment environ 3000 participants à quelque 70 actions programmées dans 65 départements.

Mercosur et enjeux douaniers

Sur le plan européen, Bruxelles a ouvert le processus de ratification du texte Mercosur le 3 septembre, et la France, qui s’opposait fortement, paraît désormais moins réticente. L’accord signé fin 2024 entre le Mercosur et la Commission européenne vise à accroître les exportations européennes — voitures, machines, vins — tout en facilitant l’entrée de bœuf, volaille, sucre, miel et riz via des droits de douane réduits, une concurrence jugée par beaucoup déloyale.

Par ailleurs, la question des revenus insuffisants dans le secteur agricole et le contexte des droits de douane américains à 15 % sur l’Union européenne, en particulier affectant les vins et les spiritueux depuis août, alimentent la contestation.

Réactions et implications pour les filières

Une référence connexe rappelle l’impact variable des droits de douane américains selon les secteurs et les exportations européennes.