L’UE avance vers l’interdiction des importations de gaz russe, en négociations avec le Parlement

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Cette étape, qui doit encore être négociée avec le Parlement européen, a été portée par la Commission européenne au printemps. Sous la présidence tournante du Danemark jusqu’à la fin de l’année, l’objectif vise une adoption définitive avant le Nouvel An.

Opposition et consensus au sein de l’Union

La Slovaquie et la Hongrie, pays enclavés et fortement dépendants des hydrocarbures russes, s’étaient opposés à l’interdiction mais ont été mis en minorité.

Éliminer une source de financement

En cessant ses achats de gaz naturel russe, l’UE cherche à priver Moscou d’une source de financement majeure de la guerre menée contre l’Ukraine.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie au début de l’année 2022, l’UE poursuit ses efforts de réduction de dépendance énergétique. Si les importations de pétrole russe ont fortement diminué, la dépendance au gaz reste importante: en 2024, la Russie représentait encore 19 % des importations de gaz de l’Union européenne, contre 45 % en 2021.

Accélérer le mouvement

Pour accélérer ce processus, la Commission européenne a proposé au printemps un arrêt total des importations de gaz russe d’ici fin 2027.

En septembre, elle a ensuite proposé d’avancer ce cap pour le gaz naturel liquéfié (GNL) à fin 2026, soit dans un peu plus d’un an. Cette mesure, présentée dans le cadre du 19e paquet de nouvelles sanctions contre la Russie, n’était toutefois pas inscrite à l’ordre du jour de la réunion ministérielle de lundi.

Le Parlement veut aller plus loin

De son côté, le Parlement européen entend aller encore plus loin: les commissions Industrie et Commerce ont approuvé jeudi un texte prévoyant l’interdiction de toutes les importations de gaz russe, qu’il s’agisse de gazoduc ou de GNL, et ce dès le 1er janvier 2026, avec des exceptions limitées.