Le HCR réduit plus d’un quart de ses effectifs en contexte de financement international en baisse

wpbot_image_weVZMm

Réduction substantielle des effectifs du HCR dans un contexte financier tendu

Près de 5 000 collègues du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont perdu leur emploi cette année, a indiqué Filippo Grandi. Il précise que ce chiffre représente plus d’un quart des effectifs et qu’il pourrait y avoir d’autres suppressions.

Ces pertes concernent aussi bien les postes à temps plein que les contrats temporaires et les consultants.

Contexte humanitaire et difficultés budgétaires

Le HCR est confronté à une crise d’ampleur: les déplacements de réfugiés augmentent à l’échelle mondiale alors que le financement de l’aide internationale diminue, en particulier avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche cette année.

Enjeux budgétaires et dynamique des dons

Les États-Unis ont longtemps été le principal donateur de nombreuses agences humanitaires. Leur réduction de contributions a creusé un important trou budgétaire et limité les marges de manœuvre pour le HCR, a reconnu Grandi. « Les chiffres sont sombres », a-t-il déclaré.

Le budget 2025 du HCR est fixé à 10,6 milliards de dollars. Ces dernières années, l’agence n’a reçu qu’environ la moitié de ses besoins, soit autour de 5 milliards de dollars par an, a-t-il détaillé.

Il a ajouté que l’agence s’attendait initialement à une diminution d’environ 10 % des contributions cette année, mais que la réalité est « nettement pire ».

Impact prévisionnel et mesures opérationnelles

À l’heure actuelle, le HCR prévoit de terminer 2025 avec 3,9 milliards de dollars de fonds disponibles, soit une diminution de 1,3 milliard par rapport à 2024, soit environ 25 % de moins, a averti le haut responsable.

La dernière fois qu’il a été nécessaire de gérer moins de 4 milliards de dollars remonte à 2015, période où le nombre de personnes déplacées était bien plus faible, a-t-il souligné.

Selon lui, aucun pays, aucun secteur et aucun partenaire n’est épargné. L’impact est décrite comme dévastateur, avec l’arrêt de plusieurs programmes essentiels, notamment le soutien psychosocial pour les survivants de torture et l’aide alimentaire.