Chute des prix des pommes de terre en Europe : la Suisse dispose d’un dispositif de soutien

Évolution des prix et enjeux régionaux
En France, les producteurs de pommes de terre opèrent souvent à perte. La majorité des ventes se concluent sous contrat d’avance négocié avec des industries du secteur. Pour les volumes excédentaires par rapport à ces accords, les prix se sont effondrés, autour de 10 euros la tonne, contre environ 150 euros il y a un an.
Le mécanisme de soutien en Suisse
En Suisse, un fonds de soutien est prévu en cas de situation problématique. Ce dispositif permet de déclasser les pommes de terre surnuméraires en fourrage pour le bétail. L’enveloppe est conçue pour compenser partiellement la différence de prix, à hauteur de quelques dizaines de francs par tranche de 100 kilogrammes, selon Sébastien Pasche, agriculteur à Thierrens (VD) et vice-président de l’Union suisse des producteurs de pommes de terre, cité dans La Matinale.
« Chaque acteur du marché cotise un petit montant sur toutes les pommes de terre produites en Suisse. Si l’on se retrouve dans une situation catastrophique, ce fonds peut être mobilisé pour désengorger le marché, en permettant de vendre des pommes de terre à des prix abordables pour l’alimentation animale », précise Pasche.
Prévision d’approvisionnement et équilibre du marché
Cette année, la Suisse ne devrait pas produire en excès important. L’approvisionnement devrait atteindre entre 90 % et 95 % des besoins, avec un léger surplus prévu pour les pommes de terre destinées à la fabrication de chips, selon Sébastien Pasche. « Pour le reste, on s’approche de l’auto-approvisionnement, donc il devrait y avoir suffisamment de pommes de terre sur le territoire », ajoute-t-il.
Contexte de 2024 et enjeux climatiques
Cette perspective pourrait effacer le souvenir de 2024, une année marquée par une sous-production qui a entraîné une hausse des importations dues notamment à des pluies et au mildiou.
Réalisation radio : Antoine Michel • Adaptation web : Julie Liardet