À Berne, les soignants manifestent pour des conditions de travail améliorées
Contexte après l’initiative sur les soins infirmiers
Quatre ans après l’adoption de l’initiative sur les soins infirmiers, les manifestants estiment que les conditions de travail restent difficiles et que la pénurie de personnel persiste. Le secteur est confronté à une crise qui se prolonge, aggravée par le vieillissement de la population.
Participation et organisation
Près de 3000 personnes venues de tout le pays se sont rassemblées à Berne, selon les estimations. Du côté des syndicats, le décompte évoque au moins 5000 participants.
Un mouvement porté par l’alliance du personnel de santé
L’action a été organisée par l’alliance du personnel de santé, qui regroupe notamment l’Association professionnelle des infirmières et infirmiers ainsi que les syndicats SSP, Unia et Syna.
Explications de Sophie Ley
Sophie Ley, présidente de l’Association suisse des infirmières et des infirmiers (ASI), avait participé au lancement de l’initiative sur les soins en octobre 2021.
Propositions politiques sur la table
Au niveau fédéral, le Conseil fédéral a transmis en mai 2025 deux projets au Parlement pour améliorer les conditions de travail des infirmières et des infirmiers. Dix domaines sont visés afin de réduire le nombre de sorties précoces de la profession.
Les plans de service devront être annoncés au moins un mois à l’avance et le temps de travail hebdomadaire maximal passerait de 50 à 45 heures. Le temps de travail ordinaire se situerait entre 38 et 42 heures par semaine. Actuellement, ce cadre n’est pas fixé.
L’Alliance du personnel de santé déplore que ce projet de loi n’inclue pas de clés de répartition des postes sûres, ni un financement suffisant. Sans ces éléments, affirment ses porte-voix, les meilleures conditions de travail ne seraient pas garanties.
Ces propositions marquent la deuxième étape de l’initiative Pour des soins infirmiers forts, approuvée par le peuple en novembre 2021. La première étape, axée sur le renforcement de la formation, est en vigueur depuis l’été 2024.
Réaction d’un élu valaisan
Mathias Reynard, conseiller d’État valaisan, a été sollicité pour commenter la manifestation.