Fribourg : prestations complémentaires pour les familles à revenu modeste en vigueur dès le 1er janvier

Contexte et objectifs des PC familles

Les prestations complémentaires destinées aux familles à revenus modestes et ayant un ou plusieurs enfants entrent en vigueur le 1er janvier à Fribourg. Le conseiller d’État Philippe Demierre, responsable de la santé et des affaires sociales, a rappelé ce dispositif lors d’une présentation du nouvel instrument réalisée avec l’Établissement cantonal des assurances sociales (ECAS).

Une campagne de sensibilisation est lancée sur les réseaux sociaux et s’appuie sur des informations disponibles auprès des médecins, des structures de soins, des pharmacies, des services sociaux et des offices régionaux de placement (ORP). L’objectif est de toucher le plus grand nombre de personnes.

Contexte politique associé

Parallèlement, le Conseil d’État fribourgeois s’est déclaré lundi opposé à l’initiative pour un salaire minimum.

Cadre légal et mise en œuvre

Après une longue attente, les PC familles concrétisent l’article 60 alinéa 2 de la Constitution cantonale fribourgeoise de 2004. Leur objectif est d’améliorer la situation des familles particulièrement touchées par la pauvreté, selon le conseiller d’État.

Cet outil vise aussi à prévenir les phénomènes de marginalisation en garantissant aux enfants des conditions de vie décentes. Les 21 guichets familles créés par les communes répondent au besoin de soutien dans l’insertion sociale et professionnelle des familles concernées.

L’accompagnement proposé permet d’informer, de conseiller et d’orienter vers les aides et soutiens disponibles pour différents membres de la famille; des mesures peuvent être mises en place pour améliorer les perspectives d’emploi et de revenus, précise le communiqué publié par la DSAS.

Bénéficiaires et effets attendus

Environ 1500 familles devraient bénéficier des PC familles. Les montants octroyés visent à empêcher le recours à l’aide sociale, ou à en sortir. Pour mémoire, la LPCFam a été approuvée par le peuple fribourgeois le 22 septembre 2024.

Le texte, qui vise à aider environ 1500 familles, a été adopté avec 69,62 % de oui, sur une participation de 43,15 %. Le soutien dépassait même les 80 % dans le chef-lieu cantonal. Au Grand Conseil, la loi avait été approuvée le 8 février de la même année, par 90 voix pour, 10 contre et 2 abstentions.

La LPCFam répond à un besoin réel lié à l’évolution des risques sociaux tels que le chômage de longue durée, le phénomène des working poors et la hausse des divorces, notamment.