Cantons de Fribourg et Zurich refusent d’accueillir des enfants Gazaouis : enjeux et réactions
Contexte et décisions des cantons
Le canton de Fribourg a indiqué mercredi ne pas donner suite à la demande de la Confédération d’accueillir des enfants Gazaouis. Le Conseil d’État évoque notamment un manque de clarté dans les conditions touchant à la prise en charge médicale et financière.
Réactions et arguments autour de Fribourg
Le député socialiste Simon Zurich a exprimé son indignation dans l’émission 12h45, rappelant une tradition humanitaire locale. Il déplore la décision d’une majorité de droite du Conseil d’État et estime que l’orientation prise est choquante.
Pour Alexandre Vonlanthen, président du PLR, la position est compréhensible compte tenu des contraintes financières du canton, mais une action pourrait être envisagée. Il suggère notamment qu’un don à Médecins Sans Frontières ou à d’autres organisations pourrait renforcer l’aide sur place.
Débat politique évoqué dans Forum
Le sujet a donné lieu à un échange entre Alizée Rey (PS) et Antoinette de Weck (PLR) dans l’émission Forum.
Éléments autour du canton de Zurich et de la sécurité
A Zurich, le gouvernement a évoqué des risques pour la sécurité jugés trop importants pour autoriser l’accueil. Le Conseil d’État précise qu’une affiliation éventuelle de certaines personnes à Hamas ou à d’autres organisations ne peut être exclue et que l’accueil des vingt enfants voulu par la Confédération serait un geste symbolique et arbitraire avec un effet limité ; il estime que les fonds cantonaux pourraient être plus utiles sur place.
Évacuation et prise en charge des enfants blessés
Fribourg est le seul canton romand à avoir refusé l’appel de la Confédération pour cet accueil. Sur le plan national, Berne, Argovie, Zoug et Thurgovie ont aussi refusé d’accueillir ces patients palestiniens.
Les autorités helvétiques ont organisé vendredi la première évacuation de sept enfants palestiniens blessés et de leurs proches depuis Gaza, impliquant six cantons — Genève, Vaud, Appenzell Rhodes-Extérieures, Bâle-Ville, Lucerne et Tessin. Les coûts d’hospitalisation restent à charge des cantons et des hôpitaux, précise le Secrétariat d’État à l’asile (SEM).
Les autorités décrivent des blessures de guerre graves nécessitant des soins spécialisés: fracture ouverte du fémur, éclats d’obus et lésions dues à des tirs de snipers.
Perspectives et prochaine étape
Des préparatifs sont en cours pour une deuxième évacuation de treize enfants et de leurs proches. L’OMS a répertorié au total 15 000 personnes à évacuer, dont 4 000 enfants ; le SEM rappelle que de nombreux blessés nécessitent une prise en charge médicale urgente, tandis que 96 % des infrastructures médicales à Gaza ont été détruites.