Ouragan Melissa en Jamaïque : vents proches de 300 km/h et dégâts importants, le plus puissant depuis les relevés
Ouragan Melissa en Jamaïque : vents violents et dégâts considérables
Melissa, qui a touché terre mardi en Jamaïque, a été rétrogradé en catégorie 4 sur l’échelle Saffir-Simpson par le Centre national des ouragans (NHC), l’institution indiquant que la situation demeure “extrêmement dangereuse”. Les vents soutenus approchaient des 300 km/h et l’île continuait d’être exposée à des conditions extrêmes.
Le contact avec le sol a eu lieu peu avant la mi-journée dans le sud-ouest, près de New Hope, à environ 160 kilomètres de Kingston, selon le NHC. Melissa a ensuite commencé à quitter la Jamaïque en direction de Cuba peu avant 23h00, heure suisse, tout en restant dangereuse.
Le ministre de l’Environnement, Matthew Samuda, a qualifié les dégâts observés de catastrophiques, évoquant des inondations dans l’ensemble du pays et de graves dommages aux infrastructures publiques.
Contexte historique et comparaison
Selon le NHC, il s’agit duouragan le plus puissant jamais enregistré sur l’île depuis le début des relevés météorologiques. Par comparaison, l’ouragan Katrina, survenu il y a deux décennies, était décrit comme moins puissant à l’époque.
Impact et mesures d’urgence
Avant et pendant son passage, des vents violents et de fortes précipitations ont été signalés, provoquant des inondations et des coupures d’électricité, notamment dans la capitale.
Les autorités prévoyaient une aggravation de la situation avec des bourrasques potentiellement mortelles, des inondations côtières et des pluies diluviennes susceptibles de générer des glissements de terrain.
Selon la Croix-Rouge, environ 1,5 million de personnes sur les 2,8 millions d’habitants de l’île pourraient être touchées. Ports et aéroport international ont été fermés. Plus de 50 000 résidents des zones côtières ont été invités à évacuer, mais certains ont refusé de partir.
Le Premier ministre Andrew Holness a averti sur les risques pour l’ouest du pays et exhorté les habitants les plus exposés à évacuer. Des témoignages locaux montrent que certains souhaitent rester chez eux malgré l’appel à l’exode. Le gouvernement a ouvert 881 abris sur l’ensemble de l’île.
Perspectives et contexte historique
Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Gilbert, en 1988, qui avait provoqué d’importants dégâts et des pertes humaines. Par ailleurs, Béryl, survenu l’année précédente, avait laissé des traces visibles sur l’île.