Camion-piscine mobile : une solution innovante pour l’apprentissage de la natation dans le canton de Vaud

Une piscine itinérante installée sur le terrain d’une école vaudoise

Une remorque peu ordinaire stationnée sur le parking de l’école de Villeneuve attire l’attention des passants. Ce poids lourd abrite une piscine mobile conçue pour être déployée rapidement. Son inventeur, Jean-François Buisson, a expliqué mardi lors du journal télévisé 19h30 l’ambition derrière ce projet : « Depuis un certain temps, je souhaite offrir aux enfants la possibilité de maîtriser leur sécurité aquatique, car il n’existe pas toujours de structures adaptées à proximité. »

Une nécessité régionale pour l’enseignement de la natation

Dans la région vaudoise, la situation est claire. Depuis plusieurs années, de nombreux élèves des écoles primaires et secondaires de Villeneuve Haut-Lac ont vu leur apprentissage de la natation compromis par un manque de créneaux dans les piscines locales. Avec ce dispositif mobile, plus de 200 jeunes pourront suivre des cours dans un bassin chauffé à 30 degrés, long de huit mètres.

Une installation modulable pour un apprentissage efficace

Un bassin compact mais adapté

À l’intérieur du camion, l’enseignante en natation, Valérie Passera, prépare l’accueil des enfants : « La piscine est relativement petite, deux mètres sur huit, ce qui limite l’effectif à six élèves. L’avantage est la qualité de l’enseignement, même si nous devons être deux pour encadrer : une maîtresse et un instructeur dans le véhicule. »

Une installation mobile et flexible

L’objectif est que cette piscine puisse s’installer partout, idéalement dans la cour de l’école, afin que chaque enfant ait accès aux cours de natation chaque jour. Selon Jean-François Buisson, fondateur du projet : « Nous voulons que le dispositif se déplace facilement pour toucher le plus d’enfants possible, accélérant ainsi leur apprentissage. »

Une technologie novatrice pour l’apprentissage aquatique

Ce prototype, créé il y a huit ans en Suisse, a été initialement utilisé en France avant de revenir dans la région lémanique. Sa particularité réside dans un plancher modulable, qui peut s’ajuster pour mettre les jeunes en confiance et optimiser l’espace d’apprentissage.

Un investissement important mais visionnaire pour l’avenir

Le coût de l’acquisition d’un camion neuf est estimé à 700 000 francs, ce qui représente une dépense conséquente. Cependant, des collectivités comme celle de Roche (VD), représentée par Jean-Marc Chavannes, évoquent la possibilité d’une mutualisation. « En associant plusieurs communes, notamment celles manquant d’infrastructures, on pourrait diviser les coûts en réalisant des rotations temporaires, par exemple deux mois dans chaque commune. »

À long terme, cette approche innovante pourrait devenir une solution durable face à la croissance démographique et au développement insuffisant des infrastructures aquatiques dans la région.