Les proches aidants, ressource clé pour les familles touchées par le cancer

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Un témoignage sur le rôle des proches aidants face au cancer

Le documentaire, visible dans plusieurs cinémas romands, donne la parole à Diana, diagnostiquée en juillet 2020 d’un cancer de stade trois, alors qu’elle était enceinte de sept mois de son deuxième enfant. Le cancer était décrit comme incurable et les médecins évoquaient une espérance de vie très limitée. Cinq ans après, et malgré une récidive en 2023, Diana, habitante de la Tour-de-Peilz (VD), est toujours en vie, en grande partie grâce au soutien de ses proches.

Dans l’émission Ici la Suisse, Diana se souvient: « Moi, j’étais complètement dans le désespoir, donc c’est plutôt mon mari et ma sœur qui ont actionné la mise en place d’un planning ». « Ma cousine a pris congé pour cinq mois, elle est venue s’occuper de mes enfants deux fois par semaine. Ma sœur a pris congé un jour, et ma belle-mère aussi était très présente, comme mon beau-père et mes deux frères. Ils s’occupaient un peu de tout ce qui tournait autour de moi. » Elle ajoute que ses parents lui préparaient des repas.

Un soutien qui allège le quotidien et soutient l’équilibre familial

La présence de ces proches a permis de décharger son mari Ales d’une partie des tâches. « Tous les papas sont un peu des proches aidants, mais moi peut-être un peu plus. Quand on n’a pas le choix, on le fait et puis c’est tout », explique-t-il. « Au début, ce n’était pas facile, il a fallu faire des concessions. Mais petit à petit, on retrouve un peu de temps pour soi. »

Pour Diana, certaines activités ont pris une importance particulière: « La lecture pour les filles, c’est le seul truc que je pouvais faire, donc c’était très précieux. Le jardin, c’est précieux aussi. J’ai développé une relation avec mes rosiers. »

Grâce à ces soutiens et à ces petits moments de joie, la famille a pu préserver une partie de sa joie de vivre, ce qui aide à traverser les épreuves sur le long terme. Toutefois, Ales rappelle qu’il n’est pas toujours facile de concilier le quotidien avec la maladie: « On aimerait parfois que les choses soient normales. La compassion est très forte au début, et puis elle disparaît quand même assez vite. La maladie ne se voit pas, donc finalement, les gens oublient qu’il y a un truc qui ne va pas. »

Des dispositifs d’accompagnement existent, mais l’accès peut être complexe

Plusieurs structures existent pour soutenir les familles, et il est recommandé de solliciter l’aide de la Ligue cantonale contre le cancer. Cependant, les démarches administratives peuvent être lourdes. « C’est à vous de chercher », affirme Diana. « J’ai fait appel, par exemple, aux réseaux ‘Super mamans’ pour les repas, et j’ai trouvé ça super. Et puis on attendait une place en garderie et la Croix-Rouge a accepté de prendre en charge la grande. Mais tous ces services restent payants, et je trouve que c’est clairement injuste. »

Le documentaire, produit par la Ligue vaudoise contre le cancer, sera projeté: le dimanche 26 octobre à Ste-Croix, le mercredi 29 octobre à Cossonay et le jeudi 30 octobre au café OZarts de Lutry, en présence de la réalisatrice et de Diana.

Une œuvre documentaire à visée informative et humaine

Le film « Tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie », réalisé par Jeanne Gerster, met en lumière le parcours de Diana et le rôle déterminant des proches aidants dans le quotidien d’une personne touchée par le cancer.