Seuls 29 % des Suisses se disent menacés par une attaque d’une puissance étrangère, selon un sondage SSR
Contexte géopolitique et perception de la sécurité en Suisse
La sécurité en Suisse est analysée dans un contexte complexe : guerre hybride, actes de sabotage et tensions près des frontières, sans oublier le conflit en Ukraine et les opérations militaires visibles et secrètes. Ces éléments maintiennent les gouvernements européens sous pression depuis des mois.
Échantillon et cadre du sondage
Le sondage, réalisé en mai et juin, a réuni 55’000 répondants.
Pourtant, la population suisse se montre globalement sereine concernant sa sécurité quotidienne: environ neuf personnes sur dix se déclarent en sécurité.
Perceptions des risques et influence des milliardaires
Les résultats indiquent que 74% perçoivent l’influence des multimilliardaires sur la politique et la société comme une menace pour leur sécurité personnelle. En seconde position, 69% citent la cybercriminalité comme risque.
Viennent ensuite les inquiétudes liées au changement climatique et aux catastrophes naturelles, ainsi que le maintien des processus démocratiques et des libertés publiques.
Seuls 29% estiment qu’une attaque militaire par une puissance étrangère constitue un danger pour leur sécurité personnelle.
Priorités et cybersécurité
Le cadre légal suisse, reposant sur un système de police et de tribunaux efficace, joue un rôle majeur dans le sentiment de sécurité des personnes interrogées (96%).
Par ailleurs, la stabilité financière et le soutien de la famille et des amis sont évoqués comme des piliers du sentiment de sécurité.
En revanche, une armée forte est perçue comme moins déterminante: 54% des répondants considèrent son importance pour la sécurité au quotidien.
Ainsi, l’augmentation des capacités de défense n’apparaît pas au sommet des priorités, avec 58% la jugeant importante dans ce cadre. Les mesures de cybersécurité obtiennent quant à elles 89% d’approbation, tandis que celles visant à prévenir les catastrophes naturelles récoltent 76%.
Rapport signé par Marco Morell (SRF).
