À l’ONU, Karin Keller-Sutter appelle à préserver le multilatéralisme face à des tendances autocratiques croissantes

Contexte international et avertissements face aux tendances autocratiques

Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la naissance des Nations unies, le panorama politique et économique actuel est marqué par des bouleversements d’ampleur. Selon Karin Keller-Sutter, les voix autocratiques se renforcent et le libéralisme économique est mis à l’épreuve.

Elle souligne que trop de conflits continuent de provoquer d’immenses souffrances et que l’espoir d’une paix juste et durable demeure difficile à atteindre dans des régions comme le Proche-Orient et l’Ukraine.

«Que valent tous les acquis de la civilisation s’ils ne contribuent pas concrètement à la liberté, à la sécurité et à la prospérité, et si leurs avantages ne se traduisent pas par le quotidien des populations?»

Le droit international et le rôle des organisations internationales

La présidente de la Confédération a averti que le droit international public, et notamment la Charte des Nations unies, risque de devenir une coquille vide si l’action collective s’affaiblit. Elle a rappelé que les organisations internationales et l’ONU demeurent essentielles pour une coexistence pacifique et pour soutenir la prospérité économique.

Ces structures sont aussi sollicitées pour relever des défis majeurs tels que la migration, le changement climatique, la transition numérique et la stabilité financière à l’échelle mondiale.

Pour le citoyen et l’expression démocratique

«Pour qu’une organisation internationale puisse être efficace, elle doit s’appuyer sur des États capables d’assurer à leurs citoyens le droit de s’épanouir et de s’exprimer librement en sécurité», a-t-elle précisé.

Elle a aussi plaidé pour que Genève devienne le premier centre opérationnel des Nations Unies, compte tenu de l’expertise dont disposent les institutions internationales dans des domaines clés pour l’avenir.

Le multilatéralisme et la position de la Suisse

Lors d’une apparition sur le programme 19h30, Karin Keller-Sutter a réaffirmé l’importance du multilatéralisme pour la Suisse, un pays sans grande puissance qui cherche à se faire entendre au sein d’organisations internationales. Elle a rappelé qu’il ne faut pas idéaliser ces structures, car même au sein d’entre elles certaines grandes puissances peuvent dominer.

Source: ATS